CHAPELLE DES PÉNITENTS BLANC

Histoire de la Chapelle des pénitents blanc :

Rue Cottier, près de la sous-préfecture, se dresse cet édifice, ex-église Saint-Jean, au sommet d’une volée d’une dizaine de marches ; consacré en 1661, réaménagé en 1705 puis 1779, et désaffecté depuis la Deuxième Guerre mondiale, il est aujourd’hui propriété publique, pouvant accueillir une centaine de personnes. La façade montre, dans une sobre simplicité, deux niveaux, décorés en leur sommet par une corniche moulurée, surmontée d’un clocher ; la porte, encadrée de pilastres est, elle, coiffée d’un fronton triangulaire et d’un oculus. Intérieurement, la nef unique comporte trois travées, sans chapelle latérale ni chœur, celui-ci ayant disparu, mais a conservé quelques éléments de décoration (peinture, escalier…).

Dans les siècles passés, ils étaient nombreux, les Pénitents, dans toute la Provence, portant des habits de différentes couleurs (rouge, blanc, noir, gris, violet, vert, bleu…) selon leur « spécialité » ; catholiques, laïcs, ils étaient dédiés à ce qu’on appelait alors des « œuvres de charité ». Les noirs (assistance aux condamnés, aide aux prisonniers), les gris (adoration du Saint-Sacrement) et les blancs (accompagnement des familles en deuil ; confrérie fondée au XVIe  siècle) ont survécu à la Révolution, mais leurs cérémonies et processions ne gardent guère qu’en Espagne leur aspect spectaculaire, avec les immenses cagoules pointues percées de deux trous pour les yeux, oriflammes et cierges.